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Chloé Jeanne x Caroline Valognes

 

Née en 1994, Chloé Jeanne est diplômée de l’EESAB (École Européenne Supérieure d’Art de Bretagne) à Quimper en juin 2018. Elle entreprend ensuite un post-diplôme recherche au sein de l’ECOLAB (ÉSAD Orléans), ce qui lui permet d’être accueillie au Centre de Biophysique Moléculaire (CNRS Orléans) en tant qu’artiste invitée. Sensibilisée à la nature et à l’environnement dès son plus jeune âge, elle oriente sa pratique vers le vivant, le mycélium et les biomatériaux. Elle s’interroge sur l’organique et le paysage. Selon elle, le meilleur moyen de se rapprocher de la nature et de vivre avec elle est d’apprendre à la connaître. Pendant sa résidence au CNRS, elle archive les déchets, les ratages, les étapes, les résidus… Dans Cristallin, l’artiste met en scène le verre, matériau indispensable aux expériences scientifiques. Ses œuvres puisent dans la recherche scientifique et le design, comme un véritable laboratoire de réflexion et d’expérimentation. Elle questionne les matériaux, joue avec leurs caractéristiques et crée des écosystèmes auxquels le visiteur participe et où le vivant déploie sa gamme infinie de couleurs, de formes et de textures. Du processus scientifique à la forme plastique, moisissures, bactéries, champignons deviennent source d’émerveillement.

 

Peintures solubles

La rencontre de Chloé Jeanne avec la Pharmacie du 5e a vite fait éclore un projet d’installation dans l’esprit de l’artiste. Habituée à travailler des matières organiques qui font partie intégrante de notre environnement naturel, elle investit avec aisance l’univers de la médecine douce. Dans la continuité de son travail sur les cristaux, elle décide de fixer sur la vitrine une composition de plusieurs peintures solubles. Pour créer les différents éléments, Chloé Jeanne procède comme dans un laboratoire en établissant un protocole d’expérimentation chimico-plastique qui lui permet de définir l’aspect initial des peintures à base de liquides saturés en sulfate de cuivre, en sel, en sucre, en acide citrique et en souffre. Après cette étape intervient une part de laisser-faire, car le processus de cristallisation dépend des conditions ambiantes, et les créations peuvent également évoluer plus loin dans le temps. La palette de cristaux qui forme la gamme de couleurs est donc libre de se transformer au gré des réactions chimiques. Les gestes de l’artiste laissent une place d’honneur aux interactions naturelles pour interroger notre rapport aux matériaux organiques et leurs utilisations par l’être humain. L’assemblage global donne aux peintures un rôle de filtre, ou de membrane, entre l’extérieur de la rue et l’intérieur de la pharmacie dont l'aperçu habituel est changé par l'intrusion des cristaux. En mêlant la science à la création picturale, Chloé Jeanne nous invite à découvrir une nouvelle poésie de la matière pour dessiner des paysages éclatés et ondoyants.

Communiqué de presse Aparté 2

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