Se tenant tous les deux ans, le parcours d’art contemporain Aparté a pour objectif de mettre en avant le travail de jeunes artistes dans des commerces de quartier, qui ne sont pas des espaces dédiés aux expositions. Son ambition est d’initier une rencontre avec les oeuvres de la création émergente hors des circuits reconnus de l’art contemporain et de nourrir un lien de proximité avec le public.
La thématique 2022-2023
PROLIFÉRATIONS
Dans un contexte d’accélération rapide du vivant, des échanges commerciaux, sociaux et verbaux, il nous semblait important de traiter de la thématique Proliférations sous un autre prisme. Dans nos sociétés contemporaines, ce terme est tantôt négatif, tantôt positif. On pense par exemple souvent à la prolifération de virus, mais peu à la définition propre de ce mot : celle de la grande abondance d’éléments répandus, donnés ou encore distribués.
D’un aspect vivant ou synthétique, proliférer c’est :
• Procéder par multiplication, produire sans limite pour abonder et foisonner.
• Créer de nouvelles sphères de rencontres : matières, formes, espaces… Création d’un nouvel écosystème qui devient un espace à la fois disruptif et homogène de jeu et de développement.
• Participer à l’expansion du vivant. Prendre part à l’existence, et créer d’une manière unique pour faire naître de nouvelles symbioses.
• Repenser le monde sous la forme de la genèse au dialogue, de la racine au développement : qu’il s’agisse de la ville, des paramètres sociaux et économiques ou encore de la biodiversité, etc.
• Réinventer des formes de vie, et faire l’expérience de nouveaux récits peu importe que leurs conditions soient tangibles ou imperceptibles à l’œil nu.
• Se transformer, muter, évoluer dans de bonnes conditions par rapport à un univers existant.
Pistes de recherche :
Qu’en est-il de la prolifération à l’heure où les frontières se dressent inéluctablement entre les peuples et les nations, entre l’humain et le vivant ?
Qu’en est-il de la prolifération à l’ère des nouvelles formes d’anxiétés écologiques ?
Pouvons-nous imaginer la prolifération comme source de nouveaux possibles, espace de réunification, de communion, de rencontre et de convergence ?