Diplômée des Beaux Arts de Paris..
Vit et travaille à Paris..
« L’absurdité suspendue du rêve
Dans la confrontation des formes oniriques et de l’absurde matérialité de nos espaces, Célia Coëtte met à l’épreuve nos inconscients. Nos systèmes préconçus et schémas mentaux se heurtent à ses œuvres, qui déploient dans des formes fondamentales, réduites à leurs plus simples structures, ces images qui résonnent en chacun. Au cœur de la rhétorique des matériaux d’architecture propres au quotidien et au milieu urbain s’installe, s’immisce celle de l’imaginaire. Et si l’évocation était simplement une question de projection, de visualisation au-delà du discours de l’œuvre ? Les notions d’autre, d’ailleurs ne sont qu’évaluations arbitraires, qui nous soulignent en tant qu’individu. Célia Coëtte questionne dans son œuvre le pouvoir de nos représentations et ce qu’un « rien » peut être à l’origine d’un monde, d’une réalité propre à une culture, à une société. Elle souhaite par ce processus révéler le caractère absurde d’une vision figée des images.»
Texte du Collectif Embrayage, Aparté 1
Célia Coëtte créé à partir d’objets de récupération qu’elle emprunte aux univers qu’elle côtoie. Spectatrice de l’absurdité du monde qui nous entoure, Célia Coëtte sculpte les contours de notre réel dans le souci de ne pas ajouter de nouveaux objets aux formes déjà existantes. Son geste de sculptrice aspire à être minimal en veillant à conserver ses objets de départ à leur minimum tant dans leur forme que dans leur sémantique. Afin de dessiner un nouvel espace, elle confronte des matériaux différents qui sont un mélange de violence et de douceur à l’image de notre dualité.
Pour son installation « A géométrie Variable (comme une vieille rengaine) », Célia Coëtte assemble deux éléments entre eux issus de deux univers différents. L’installation se compose de quatre modules composés chacun de deux pavés superposés, surmontés d’une plume naturelle teintée qui tourne à l’aide d’un petit moteur fixé sur le pavé supérieur. L’univers du festival de Rio de Janeiro rencontre ainsi celui de la construction, référence aux pavés de Mai 68. Dans l’œuvre de Célia Coëtte, il est ainsi souvent question de contradictions symboliques et de tensions de sens que l’on peut lire dans ses jeux d’assemblage.
Pour l’exposition « Espèces d’Espaces », Célia Coëtte interroge notre rapport à notre corps dans notre relation à l’espace intime. Elle récupère une seiche qu’elle s’approprie en creusant en son sein la forme d’une vulve. Creuser lui confère ainsi une certaine fragilité, symbolisée par la présence du corps dans un élément organique. Célia Coëtte installe sa petite sculpture sur un socle en plomb, un matériau toxique aux effets cancérigènes, créant un décalage entre ce matériau agressif et la fragilité de la seiche. La structure en métal se déploie quant à elle autour de l’ensemble afin de lui octroyer une valeur précieuse.
Texte du Collectif Embrayage, A(R)T HOME
Livret d'exposition Aparté 1
Dossier de présentationAR)T HOME #1