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Esther Michaud x Juice Box

 

Esther Michaud, née en 1993 à Epernay, vit et travaille à Paris. Après un programme d’échange à la Rietveld Academy à Amsterdam en textile, elle obtient en 2018 un master à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs en image imprimée. Son travail, à l’image de sa formation pluridisciplinaire, se présente à travers une variété de médias : textile, dessin, sculpture et installation. Attachée à la matérialité des médiums qu’elle utilise, elle travaille d’abord à partir d’empreintes et de photographies, avant d’amorcer une recherche de volume suite à son étude du textile à Amsterdam. Dans ses réalisations, l’artiste mêle matériaux naturels et éléments manufacturés. Le bois est son matériau de prédilection. Elle explore à travers son œuvre le lien entre l’organique et l’artificiel, ce qui les rapproche, ce qui les éloigne. Aux lignes géométriques des constructions humaines s’oppose la nature foisonnante qui reprend ses droits et apparaît dans les interstices. Dans la série des Patients, elle panse une nature blessée, en travaillant à partir de bois mort, coupé ou rongé par les insectes, avec des circuits électroniques, des broderies, de l’acier. En observant et en liant le naturel et l’artificiel, Esther Michaud nous amène à réfléchir sur notre impact et notre rapport à l’environnement.

 

Hors Sol #1, Hors Sol #2, Hors Sol #3

En arrivant dans l’univers de Juice Box, un bar à jus et snacking biologique, Esther Michaud trouve des repères qui répondent à sa pratique artistique grâce à l’accent mis sur le végétal. Elle décide de s'écarter de son matériau de prédilection, le bois, pour s’orienter vers les plantes aromatiques qui sont très utilisées dans la boutique. Si elles semblent appartenir à l’univers de la cuisine plus qu’à celui de la création plastique, elles représentent une occasion pour l’artiste de travailler sur des formats plus petits qu’à l’accoutumée. Dans la continuité de précédents projets, Esther Michaud choisit d’associer le végétal à des supports industriels pour créer des tableaux tridimensionnels hybrides. Ce travail chirurgical de recomposition se décline en trois pièces alignées sur le mur de la boutique. La première  joue entre impression végétale et transparence évoquant l’imagerie médicale. Dans la deuxième pièce, du persil frisé est pris dans une forme résineuse attachée à des tiges de métal. Enfin, la dernière pièce présente des nébuleuses de graines de coriandre fixées sur un quadrillage métallique, superposé à un plan de plastique et une base de plâtre à la texture terreuse. Esther Michaud part à chaque fois de la plante aromatique pour penser les supports et réinterprète leur exploitation par divers processus fictifs. Ce triptyque permet ainsi de bousculer nos relations aux végétaux et de questionner le rôle que nous leur donnons dans les activités humaines.

Communiqué de presse Aparté 2

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